L’imprévu est ce à quoi l’on s’attendait depuis toujours sans le savoir.
Robert Pinget
Taches d’encre

À l’occasion d’une exposition collective à la galerie MEAN de Saint-Nazaire, j’ai écrit un récit autobiographique qui a donné naissance à un livre. Son histoire est celle de « mon » mois d’août 2022 vécu à travers le prisme d’un tirage du Yi King.

Sous l’auspice de l’hexagramme n°23. Po / L’éclatement, se croisent Carole Rivalin, Isabelle Paga, Edgar Poe, Raymond Queneau, Carl Gustav Jung et moi-même. Ainsi en a décidé le Tao.

Julie Borgeaud, critique et historienne de l’art a cheminé également en notre compagnie. Voici ses mots.

Forte d’une pratique du
Yi King et d’une culture tant littéraire qu’artistique des auteurs et artistes utilisant notamment le livre du Yi King ou Livre des changements dans le processus créatif, tels que Raymond Queneau et Alejandro Jodorowsky, Gaëlle Callac répond aux tirages qu’elle a effectués durant tout le mois d’août 2022 et progressivement interprétés à l’aide de l’ancestral Yi  King, par une publication intitulée 23. / Po L’éclatement.

Cette publication trace le contexte de développement de l’exposition, et inclut également dans sa forme et son contenu une réinterprétation quotidienne et personnelle de ses tirages en confrontant ceux-ci à d’autres signes visuels : notamment des photographies prises sur le vif du quotidien, et sonore le hasard significatif de certains mots qu’elle fait raisonner en une succession de jeu de mots déclinés au fil des pages. Ce dialogue entre ses tirages, le livre du Yi King et elle-même s’interrompt à certains moments pour laisser place au silence nécessaire à l’Éclatement – l’hexagramme 23, qui retraduit cette double instantanéité du tirage : la réflexion et la difficulté au questionnement qui peut en découler.

23. Po / L’Éclatement

23 livres d’artiste numérotés et signés comprenant un Polaroid.
Format A6, couleur, pagination 32.

Gaëlle Callac
23. Po / L’Éclatement, 2022
© ADAGP, Paris, 2022
© 2024 Gaëlle Callac