J’inventai la couleur des voyelles ! - A noir, E blanc, I rouge, 0 bleu, U vert. - Je réglai la forme et le mouvement de chaque consonne et, avec des rythmes instinctifs, je me flattai d’inventer un verbe poétique accessible, un jour ou l’autre, à tous les sens. Je réservais la traduction. Ce fut d’abord une étude. J’écrivais des silences, des nuits, je notais l’inexprimable. Je fixais des vertiges.
J’écris des silences, des nuits, note l’inexprimable, fixe des vertiges. Le noir, le blanc, le bleu, le vert s’immiscent par rythmes instinctifs sur le papier tissé avec pour point de départ 17 carrés colorés de manière aléatoire. Par jeu, j’imite la graphie du poète, car dans cette étude rien n’est réellement sérieux.
Arthur Rimbaud
Délires II - Alchimie du verbe
Une saison en enfer (1873)
Délires II - Alchimie du verbe
Une saison en enfer (1873)
J’écris des silences, des nuits, note l’inexprimable, fixe des vertiges. Le noir, le blanc, le bleu, le vert s’immiscent par rythmes instinctifs sur le papier tissé avec pour point de départ 17 carrés colorés de manière aléatoire. Par jeu, j’imite la graphie du poète, car dans cette étude rien n’est réellement sérieux.
Alchimie du verbe
Eau-forte et stylo Bic sur tissages de papier de Ilann Vogt.Format : 21,5 x 7,5 cm.
Gaëlle Callac & Ilann Vogt
Alchimie du verbe, 2023
© ADAGP, Paris, 2023