Tout le monde veut vivre au sommet de la montagne, sans soupçonner que le vrai bonheur est dans la manière de gravir la pente.
Gabriel Garcia Marquez
De l’amour et autres démons


Le sommet d’une montagne est une conquête perpétuelle. Quand un Homme atteint un sommet, il espère en gravir un autre, puis un autre encore un peu plus élevé...

Autrefois, les monastères et abbayes étaient construits en altitude, dans des endroits reculés et escarpés, inaccessibles au marcheur commun. Le religieux souhaitait s’approcher au plus près du divin et s’éloigner du monde d’en bas. Paix de l’esprit, méditation et prière nécessitant solitude, épure et silence.

Puis, l’Homme moderne a éprouvé, lui aussi, le besoin d’ériger des monuments de haute taille dans les villes, des bâtiments rivalisant de hauteur avec les sommets naturels. Ces gratte-ciels n’ont cessé ces derniers temps de proliférer dans le monde et leur utilité est souvent dédiée à la finance, au monde économique.

À la contemplation de magnifiques sommets enneigés ou au regard de gravures anciennes qui les représentent, j’ai investi, avec humilité, un panorama à ma dimension : celui d’une page de livre, ce avec ma technique de prédilection : la gravure. Le titre du livre élu est presque prétentieux, Le livre de la montagne, et contrebalancé par son sous-titre Essai d’une esthétique d’un paysage.

Tel un peintre naturaliste, je réalise quelques gravures sur plusieurs pages de titre de ce même ouvrage. Le format de l'eau-forte demeurant identique. Ces “essais d’une esthétique d’un paysage” présentent des montagnes naturelles et témoignent de la présence humaine.

Le livre de la montagne

Essai d’une esthétique du paysage

Eau-forte sur page de titre de livre

Gaëlle Callac
Le livre de la montagne, 2020/2019
© ADAGP, Paris, 2021
© 2023 Gaëlle Callac